École du dehors
Récit de ma première journée école du dehors en coenseignement avec Eline
L'école du dehors remet en question les pratiques traditionnelles par son cadre et sa méthodologie expérientielle.
Mon expérience
La proposition "école du dehors" vient de nos maitres de stage qui sont convaincues par cette pratique. Nous avons bien sûr profité de l'occasion pour découvrir cette méthodologie dont on a tant entendu parler mais qu'on avait encore jamais testée.
La préparation
Pour préparer l'activité, nous avons pris nos renseignements auprès de nos maitres de stage afin de prendre conscience de l'endroit dans lequel nous allions réaliser l'activité et ainsi des propositions méthodologiques que nous pouvions envisager.
La préparation d'une activité en école du dehors ne demande pas plus de temps qu'en classe. Nous avons sélectionné une matière découverte dans nos deux classes de P3-P4 et P5-P6 afin de proposer un rappel.
Étant en coenseignement, nous avons séparé la charge de travail en deux.
Les activités proposées
Les quadrilatères
Les quadrilatère ayant été travaillés récemment dans ma classe, ces notions me semblait intéressantes à concrétiser dans l'environnement naturel.
Les enfants étaient répartis par groupes réunissant toutes les années (P3-P4-P5-P6). Chaque groupe recevait la mission de chercher sur la plaine les quadrilatères qui leur avaient été attribués.
Après une première recherche, les enfants recevaient des loupes en forme de quadrilatères à chercher.
Nous avons terminé cette première activité par une mise en commun durant laquelle les groupes ont présenté quelques quadrilatères trouvés et ont justifié leurs trouvailles grâce aux caractéristiques des quadrilatères, découvertes en classe.
La symétrie orthogonale dans les quadrilatères
Nous avons découvert la symétrie précédemment lors d'ateliers regroupant nos deux groupes classe.
L'activité sur la symétrie se rapportait à celle sur les quadrilatères puisque l'objectif était de découvrir le nombre d'axes que comptait chacun de ceux-ci.
Les enfants, par groupe de 2 recevaient un rouleau de scotch et devaient tracer dans les quadrilatères repérés précédemment les axes de symétrie.
L'activité s'est terminée par une mise en commun durant laquelle nous avons constaté le nombre d'axes dans chaque quadrilatère.
Land art
Le land art est une pratique découverte au cours d'art plastique à la Haute École que nous souhaitions tester sur le terrain.
Toujours par groupe, les enfants ont cherché un élément naturel qu'ils souhaitaient mettre en valeur.
Ils ont ensuite cherché divers éléments naturels morts permettant de créer une œuvre d'art à partir de l'élément choisi précédemment.
Après le temps de création, chaque groupe a présenté son oeuvre.
Mon avis sur l'école du dehors
Mon expérience en école du dehors m'a permis de découvrir une nouvelle pratique pour laquelle je tire une conclusion très positive malgré quelques difficultés rencontrées.
Les points positifs
- apprentissage concret : les apprentissages sont concrets, les découvertes sur le terrain ont du sens. Ces facteurs favorisent ainsi la compréhension et la mémorisation des concepts.
- connexion avec la nature : le milieu extérieur est un environnement riche en stimulations. Les enfants apprennent à prendre soin de cet environnement dans lequel ils se sentent libre. L'école du dehors est le meilleur moyen de sensibiliser les enfants au respect de la planète.
- manipulation : n'ayant aucun support tel qu'un tableau ou des feuilles comme en classe, la manipulation est l'unique manière de proposer un apprentissage en extérieur dans lequel les enfants sont acteurs.
Les difficultés rencontrées
- Gestion de groupe : l'environnement procure aux enfants de l'excitation et de nombreuses raisons d'être inattentif. Lors de cette première expérience, on a rapidement pris conscience que la gestion du groupe était plus compliquée qu'en classe. Je pense que pour donner un climat propice aux apprentissages en extérieur, il est important d'habituer les enfants à cette pratique et de leur laisser la possibilité de découvrir la nature selon leurs souhaits durant une période.
- Conditions météorologiques : les prévisions météorologiques pour la journée durant laquelle nous avions prévu de sortir étaient menaçantes, avec des risques de pluie. Nous avons donc du prévoir une alternative à cette journée en cas de précipitations. Par chance, nous avons eu une journée ensoleillée. L'école du dehors demande donc à l'enseignant une grande capacité d'adaptation.
Ma perception pour l'avenir
Mon expérience m'a permis de prendre conscience de l'importance de ces journées pour les enfants et du bien-être que cela leur procurait.
J'ai trouvé que proposer cette activité à deux classes permettaient à la fois aux enfants de créer des liens avec d'autres enfants que ceux de leur classe mais également pour nous enseignants, d'être deux pour gérer le groupe.
À l'avenir je voudrais proposer cette pratique aux enfants de ma classe ainsi qu'à une seconde classe, en coenseignement. Pour remédier à l'incertitude des conditions météorologiques, il me semble que l'école du dehors peut être préparée en avance et annoncée la veille aux enfants en fonction des prévisions.